Les ingénieurs peuvent-ils réparer le monde ?

Ça se discute

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Les grandes entreprises ont-elles une âme ?

« Les entreprises sont des corps vivants qui sont impactés par l’état du monde dans lequel elles évoluent. Nous devons être très impliqués dans la préoccupation environnementale. Cela étant, faute de s’approprier pleinement les dimensions sociales, notre collectivité humaine sera plus rapidement bouleversée par ces tensions que par le changement climatique. Soyons attentifs à nous investir dans l’une sans oublier l’autre. » 

Thierry Covelo (VINCI)


« La responsabilité sociétale et environnementale est le sujet clé de nos
séminaires d’entreprise. »

Arnaud Residant (Soletanche Bachy, VINCI)


Notre salut est-il dans les sciences dures ou molles ?

« Quand j’étais encore étudiant, je déconsidérais les sciences humaines et sociales. Aujourd’hui, je sais pourtant que l’ingénierie ne pourra pas faire changer les comportements sans l’aide des sciences cognitives. »

Simon Letourneau (Carbo)


« Le point fort de l’ingénieur est de prendre les chiffres pour ce qu’ils sont, et de ramener de la rationalité là où il y a des fantasmes. »

Damien Saby (Omexom, VINCI)


Les jeunes diplômés ont-ils pieds et poings liés ?

« Heureusement, nous sommes équipés pour trouver des solutions, nous avons accès à des données et des connaissances techniques, notamment sur l’énergie renouvelable ou l’écoconception, qui nous permettent d’agir. »

Audrey Jolibois (étudiante INSA)


« En tant que jeune diplômé, vous êtes très écouté des entreprises et même une fois salarié, vous avez le pouvoir de faire bouger les choses et de faire entendre votre voix. »

Simon Letourneau (Carbo)


Le monde des entreprises est-il vérolé ?

« La contrainte de l’économie de marché, c’est-à-dire du coût, contraint les cahiers des charges des ingénieurs. Dans ceux-ci, la durabilité n’est pas une contrainte prioritaire. »

Christopher Santerre (L’Increvable)


Quel outil de mesure pour le changement climatique ?

« Partout, on n’arrête pas de parler de réduire l’empreinte carbone des activités humaines, mais en réalité peu de personnes connaissent la valeur carbone de leur quotidien. »

Simon Letourneau (Carbo)


« Quand on dit qu’une bouteille d’eau coûte 1,5 €, on ne saisit pas son véritable coût. Si on voulait l’évaluer de manière juste, il faudrait internaliser ses externalités négatives,
c’est-à-dire ajouter le coût environnemental de sa production et de son recyclage. »

Simon Letourneau (Carbo)


Naturel ou artificiel ?

« Pour ne pas sombrer dans un modèle apprenti sorcier, il faut s’inspirer de l’existant, du vivant et de l’humain. »

Arthur Baur (Graine en Main)


« L’évolution du vivant nous offre les apprentissages de très nombreux essais et erreurs. Le biomimétisme ne consiste pas à nous empêcher de produire, c’est une nouvelle
boîte à outils pour produire autrement. »

Dounia Dems (CEEBIOS)


« Les termitières, ces galeries complexes qui maintiennent une bonne circulation de l’air, une bonne température et une hygrométrie quasi constante, ont inspiré de nombreux nouveaux bâtiments et éco-habitats. »

Gérard Hermal (INSA Strasbourg)